Portraits des coworkers : Camille Sztejnhorn
L’Archipel a eu la chance de discuter avec Camille Sztejnhorn. Dirigeante de l’innovation chez Lefebvre Dalloz et fondatrice de Lutila, Camille a vécu bon nombre d’expériences et n’a pas peur d’entreprendre pour le bien de notre société. Notre coworkeuse du jour a rejoint l’équipage à l’aube de l’automne 2021. Focus sur ses expériences… c’est parti !
Hello Camille ! Pour commencer, qui es-tu et dans quelle entreprise travailles-tu ?
Camille – Je m’appelle Camille, j’ai 43 ans, deux enfants et je suis originaire de Paris. J’ai travaillé dans les médias d’abord (en commençant par la création avec des amis du magazine Sofa, l’ancêtre de Sofoot, Society) puis je suis passée par le conseil en transformation digitale (accompagnement de Canal+, Accor, Lagardère, Prisma, SNCF…). Aujourd’hui je dirige l’innovation dans un groupe européen œuvrant dans le monde du droit, connu en France sous la marque Lefebvre Dalloz.
Pourquoi avoir choisi de travailler pour Lefebvre Dalloz, et quelles sont tes missions ?
Camille – Quand j’ai quitté le conseil il y a 7 ans, je cherchais une activité qui ait du sens. Je suis tombée sur Dalloz un peu par hasard (ami d’ami d’ami). En y réfléchissant, je me suis dit que le droit était un pilier de nos démocraties et que travailler à le rendre plus accessible était une belle ambition. Je me suis d’abord occupée du marketing, de la digitalisation puis de la “business unit” Universités et Librairie.
Il y a trois ans, le groupe a créé une Direction de l’innovation européenne et a eu la folle idée de me la confier. Depuis, avec quelques acolytes, on aide nos 2600 collègues à donner vie à leurs idées (souvent des logiciels avec plein d’intelligence (humaine et artificielle) dedans).
As-tu déjà expérimenté l’intrapreneuriat ?
Camille – Oui ! J’ai créé un programme d’intrapreneuriat chez Lefebvre Dalloz appelé Innovaction. On a fait une première promotion et on vient de lancer l’appel à candidatures pour la seconde. C’est une expérience assez incroyable. D’abord parce que toutes les équipes qui se créent sont naturellement multinationales (on ne l’impose pas), ce qui génère des rencontres inédites et crée un bouillon d’idées et de façons de faire assez magiques.
Ensuite parce qu’on vit des moments très intenses et intensifs (notamment une semaine de design sprint puis les demos days à la fin), beaucoup d’émotion pour les participants comme pour les créateurs. Et puis ensuite il y a de grandes déceptions (quand le marché révèle que l’idée ne pourra pas aller au bout) et de grandes joies quand le prototype fonctionne, intéresse des utilisateurs et que le projet prend vraiment corps.
J’ai cru entendre que tu avais un projet entrepreneurial à côté de ton job… tu peux nous en dire un peu plus ?
Camille – Très juste, tu me connais bien 🙂 Parallèlement à ma vie professionnelle classique j’ai eu plusieurs activités bénévoles notamment chez Emmaüs Alternatives et Toits vivants (permaculture sur les toits parisiens). Il y a deux ans j’ai eu envie – moi aussi – de donner vie à une idée qui me trottait dans la tête depuis longtemps : créer un pont entre les entreprises et les associations de l’économie sociale et solidaire. Du coup j’ai créé une startup – Lutila – qui organise des événements d’équipe solidaires et écologiques (teambuilding, séminaires, parcours RSE)
Comment définirais-tu « être entrepreneuse » ?
Camille – Difficile de répondre car… je ne me définis pas comme telle ! J’imagine qu’un entrepreneur entreprend pour le plaisir d’entreprendre, pour voir une idée grandir, réussir. Et qu’il prendra plaisir à cela quel que soit le projet. Alors que pour moi, tout part du projet : je ne me suis lancée que parce que je ne voyais personne combler le besoin qui me semblait exister. Pour tout vous dire… j’étais assez effrayée à l’idée de me lancer.
As-tu des conseils à donner aux jeunes entrepreneurs ?
Camille – Du coup je peux juste partager quelques enseignements de ma petite expérience :
1/ Bien s’entourer ! Robin m’a rejoint dans l’aventure Lutila et aujourd’hui le porte au quotidien avec talent et engagement. Sans lui, on n’en serait pas là, clairement. Et pour moi vivre cette aventure seule n’aurait pas eu la même saveur, je crois même que je ne l’aurais pas fait. D’autres personnes se joignent à nous petit à petit et c’est génial (à suivre sur nos réseaux !)
2/ Ecouter son marché et être capable de faire pivoter son idée autant que nécessaire. Lutila aujourd’hui est très différent de l’idée de départ. Pas dans l’ambition mais dans la réalisation. Nous étions partis sur une offre de type plateforme, presque industrielle et aujourd’hui on est vraiment dans le sur-mesure parce qu’on s’est rendu compte que c’était 99% des demandes qu’on recevait et que c’était là notre vraie valeur ajoutée : la connaissance fine d’un grand nombre d’acteurs de l’ESS (l’économie sociale et solidaire) à matcher avec les besoins spécifiques de chacune de nos entreprises clientes.
Que de beaux conseils ! Et toi, est-ce que tu t’inspires d’autres entrepreneurs ?
Camille – Bien sûr, et continuellement : de mes collègues entrepreneurs, des startups qu’on accompagne au quotidien chez Lefebvre Dalloz, des incubateurs et coachs de Lutila, et de tous les gens que je rencontre, y compris à l’Archipel !
Quels sont tes objectifs pour la fin d’année / pour 2023 ?
Camille – Côté Lefebvre Dalloz on va finaliser notre programme d’accélération (Lightspeed) de 6 startups venues de toute l’Europe avec j’espère des tas de POC (preuves de concept, soit la viabilité du concept) réussis. On va aussi sélectionner 4 magnifiques équipes d’intrapreneurs (je n’en doute pas qu’elles seront magnifiques vu les premières candidatures qu’on a) dans notre programme d’intrapreneuriat Innovaction.
Côté Lutila on va accueillir notre première alternante, lancer notre nouvelle identité et notre nouveau site. On a déjà quelques événements calés à la rentrée mais je nous souhaite plein de nouveaux clients pour entrer dans cette nouvelle phase de développement, avec pour objectif de contribuer au maximum au développement des causes solidaires et écoresponsables qui nous tiennent tant à coeur. Si vous voulez participer, suivez-nous sur Linkedin et parlez-en autour de vous !
Enfin, pourquoi viens-tu à L’Archipel et quels sont les avantages du coworking ?
Camille – Je suis arrivée à l’Archipel par hasard (décidément il fait bien les choses celui-là), parce qu’elle était référencée dans le réseau de coworking proposé par Lefebvre Dalloz. J’y suis restée parce que j’adore ce lieu, les gens qui l’animent et ceux qui le fréquentent. Toujours là pour un sourire, un bon mot ou un coup de main, notamment le midi, quand on se retrouve tous autour de cette grande table, à partager nos déjeuners et nos vies. Merci l’Archipel !
Merci beaucoup Camille, on se revoit vite à L’Archipel !
Retrouvez Camille sur LinkedIn, ainsi que le site de Lefebvre Dalloz et de Lutila !