Portraits des coworkers : Laetitia Mosser
Notre artiste du jour s’appelle Laetitia Mosser. Autrefois conseillère en économie sociale et familiale, elle s’est reconvertie dans l’architecture d’intérieur et le design d’espace. Présente sur nos rivages tous les lundis, Laetitia fait partie de ces entrepreneuses pour qui la bonne humeur est toujours au rendez-vous ! Entre deux sourires, nous avons eu l’occasion de lui poser quelques questions…
Hello Laetitia ! Question classique, peux-tu nous présenter ton parcours ?
Bien sûr ! J’ai premièrement passé un BTS Économie sociale et familiale et un diplôme d’État pour être conseillère en économie sociale et familiale. J’ai également passé le Certificat National de Compétence pour valider le fait d’être mandataire judiciaire à la protection des majeurs.
Après une dizaine d’années en tant que salariée dans ce secteur, je me suis reconvertie en passant un BTS design d’espace en accéléré à Aix-en-Provence (sur une période de 3 mois suivie d’un stage) avec une spécialisation cuisines et salles de bain. En décembre 2019, je prends la décision de créer ma micro-entreprise : Mosser Intérieur Design. J’ai débuté officiellement mon activité en avril 2020.
Quels services proposes-tu et comment se déroule ton intervention ?
En fait, je m’occupe de la conception en décoration en architecture d’intérieur. Je passe par différentes étapes lors de mes projets. J’accompagne et conseille les clients pour aménager et rénover leurs biens ou leurs pièces.
Si le client part de zéro, je suggère différentes ambiances pour qu’il ait des premières idées. Je propose aussi un aménagement d’intérieur, un agencement, des revêtements de sols, murs, du mobilier… L’étape suivante, qui est vraiment très intéressante je trouve, est la réalisation de visuels 3D pour que le client ait l’opportunité de visualiser le rendu final du. De temps à autres, je m’occupe aussi de conceptualiser des meubles sur mesure.
Ensuite, je réalise des plans techniques et je me charge des devis aux artisans pour les travaux (je suis le lien entre le client et l’artisan). Si le client ne veut pas s’en occuper, je gère les commandes et enfin, je vais sur le terrain pour voir l’avancée du chantier si le client le désire (c’est la phase la plus longue) où je vais sur le chantier au moins une fois par semaine. Cette partie est longue car les travaux prennent toujours du temps à se réaliser, et je suis souvent confrontée à faire des réajustements, à prendre de nouvelles décisions avec le client…
De la phase de rencontre avec le client jusqu’au suivi de chantier, une année s’écoule (sans le suivi de chantier, un projet dure 3 mois).
Est-ce que tu arrives à travailler sur différents projets en parallèle ?
En général, je suis sur 3 à 4 projets en parallèle. Actuellement j’en ai 6, dont deux d’entre eux sont en attente pour le mois de mai. Il peut m’arriver d’avoir des demandes ponctuelles, qui sont des « visites conseil« . En fait, un client m’appelle pour avoir des conseils sur de l’aménagement intérieur. De mon côté, je lui apporte mon expertise afin qu’il puisse prendre une décision. En général, une visite conseil dure deux heures.
Chaque prestation est-elle différente de la précédente ?
Tout à fait. Selon la demande du client, mon offre sera variable. C’est une opportunité géniale car les projets sont tous distincts !
Quelle est la typologie de clients à laquelle tu t’adresses ?
Ma clientèle se répartit en deux catégories : en grande majorité, j’ai affaire à des salariés entre 40 et 50 ans de la classe moyenne, mais aussi des retraités plus aisés.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce que tu fais actuellement ?
Il y a deux parties que j’apprécie énormément. Premièrement, l’agencement : c’est un peu comme Tetris ou des mathématiques… et j’adore les maths, donc ça tombe plutôt bien ! Et bien sûr, faire de la 3D, car les rendus sont toujours beaux à voir, en plus d’y retrouver l’aspect « réel », le fait de visualiser à quoi va ressembler le bien une fois terminé… c’est vraiment intéressant !
Est-ce que dans ton quotidien, le professionnel peut prendre le dessus sur le personnel ?
Oui clairement. Je travaille de 8h à 19h30. Alors bien sûr, d’un point de vue moral, c’est plus simple que mandataire judiciaire… le stress n’est plus le même.
Aujourd’hui, la partie stressante, c’est de devoir travailler à mon compte, et le fait de travailler seule à la maison est difficile, il faut être patiente et déterminée (c’est bien pour ça que je viens à l’Archipel quand je peux me le permettre !).
Et est-ce que tu ressens le besoin d’être aidée dans ce que tu fais ?
Pour rebondir sur ce que je viens d’expliquer, travailler seule à la maison, ce n’est pas toujours évident. Ce qui me manque, c’est de ne pas faire partie d’une équipe. Si j’ai fait du social plus tôt dans ma carrière, c’est parce qu’il me manquait quelque chose… faire partie d’une équipe est important à mes yeux, je me sens tout de suite plus intégrée. C’est aussi pour cela que j’aimerais venir plus souvent ici.
En septembre 2021, je me suis dit que j’allais arrêter mon activité parce que j’étais seule, que je n’allais plus sur un lieu de travail… au moins à l’Archipel, je vois d’autres entrepreneurs et j’ai un « lieu de travail » ponctuel. J’ai déjà pensé à trouver un associé ou un collaborateur, mais je trouve ça plus compliqué dans mon métier tant la concurrence est rude. De temps en temps, ça m’arrive de faire passer le message, il y a peut-être des terrains d’entente à trouver !
Avant de terminer, comment as-tu découvert l’Archipel ? Depuis quand viens-tu coworker ici et comment te sens-tu quand tu viens ici ?
Merci beaucoup Laetitia pour cette interview, on se revoit très vite !