Changez d’environnement pour stimuler vos équipes
Les environnements professionnels ont été profondément bouleversés au cours des dernières décennies avec une profonde accélération lors des deux années passées. Le rapport à la marque employeur s’est métamorphosé sans qu’on ait toujours le temps de percevoir les tenants et les aboutissants des mutations profondes qui opèrent. Une chose est sûre, les attentes des salariés ont changé, tant sur leur rythme et le cadre de travail que sur les perspectives sociales que leur offre leur activité professionnelle.
Le besoin de changer de point de vue
Faire du télétravail ou installer ses équipes dans des espaces de coworking parce que c’est tendance n’a aucun sens. Cette décision doit relever d’une véritable politique d’entreprise motivée par une stratégie de valorisation des talents.
Si le rapport employeur-employé s’est renversé au cours des années 2010, avec l’émergence du concept de marque employeur, ce n’est pas pour autant que l’entreprise est devenue dépendante des humeurs de ses salariés. Le penser serait une dangereuse illusion héritée d’une pensée capitaliste binaire qui, tout en pensant que l’individu n’aspire qu’à posséder biens et capitaux, négligerait l’aspiration d’équilibre personnel dans la recherche non seulement de temps pour soi mais surtout d’épanouissement dans tous les pans de son existence.
Pour la majeure partie des sphères que nous côtoyons dans le secteur tertiaire, l’activité professionnelle n’est évidemment pas qu’un moyen de subsistance, mais aussi un support d’épanouissement personnel parmi d’autres.
En ce sens, les espaces de coworking, pensés initialement pour des profils de travailleurs indépendants ont été des territoires d’expérimentation des nouvelles sociabilités professionnelles au service de l’épanouissement personnel. Ils sont également devenus des terrains d’exploration de l’économie collaborative. Nous y reviendrons plus loin.
Aujourd’hui, avoir des salariés dans un espace de coworking ouvre de nombreuses perspectives aux entreprises :
- le développement du réseau professionnel auprès de partenaires ou de clients qui auraient échappé aux ciblages traditionnels des études de marché et autres ;
- des interactions socio-professionnelles avec des « collègues d’espace » qui ne travaillent pas dans la même entreprise (pas de conflits internes) ;
- la confrontation à d’autres modes de travail et d’autres cultures d’entreprise qui peuvent être inspirantes et motivantes.
Le coworking comme laboratoire de l’entreprise
Depuis 2015, l’Archipel observe les évolutions des habitudes professionnelles des indépendants et des freelances mais aussi des TPE-PME ainsi que des plus grands groupes qui fréquentent nos espaces soit par le biais de leurs télétravailleurs soit en louant nos salles de réunion.
Pour nombre d’entre-eux, les premières visites anodines se sont transformées en interrogation plus profondes sur leurs modes de travail. Bien sûr, les plus grosses sociétés, fortes de leur puissance économique et immobilière n’ont ni besoin d’espaces de travail, ni de salles de réunion. Pourtant ils viennent à l’Archipel.
Nous nous sommes interrogés, avec plusieurs de ces clients, sur leurs motivations à fréquenter nos rivages. Plusieurs éléments sont ressortis de cette enquête empirique :
- la sociabilité ;
- le cadre à la fois informel et professionnel ;
- la remise en question constructive de leurs habitudes.
Entre télétravail et bureaux d’entreprise, le coworking se réinvente comme espace de lien
Autrefois, nous disions que le coworking associait le meilleur des deux mondes : il combinait le confort du travail à la maison et l’émulation du travail en entreprise. C’est toujours vrai, mais nous avons dépassé plusieurs paradigmes au cours des années écoulées.
Tout d’abord, confinements aidant, le modèle des bureaux réservés à une seule entreprise ont été sérieusement interrogés sur le plan de la viabilité économique et de leur réelle nécessite pour bon nombre d’activités.
Laboratoires de l’économie collaborative
Nous l’évoquions plus haut : d’une réponse aux besoins de sociabilité des travailleurs indépendants, les espaces de coworking sont devenus des terrains d’expérimentation de l’économie collaborative.
Parce qu’ils étaient libre dans leur structure, parce qu’ils n’avaient de rendre compte qu’aux besoins de l’évolution socio-économique et non à des directives politiques ou émanant de hiérarchies industrielles, les espaces de coworking indépendants ont pu accompagner les transformations sociétales.
Certaines de leurs apparences ont d’ailleurs volontiers été copiées, pensant qu’il y avait simplement des secrets à reproduire pour rencontrer le succès. Mais la matrice n’était pas la même. La pensée conservatrice mue par la peur et la comparaison ne peut pas par nature porter le changement, l’innovation ou la transition. Elle rencontrera certes peut-être le succès dans les conditions qu’elle aura définies pour s’autosatisfaire… mais elle ne répondra pas aux besoins d’adaptation et de remise en question permanente d’un monde qui change… puisqu’elle fixe les bornes de sa remise en question qui ne peut donc en être une.
Le coworking est devenu un terme galvaudé. En se popularisant, il s’est parfois privé de son sens en renvoyant à la seule contiguïté de postes de travail. D’ailleurs, dans notre espace de coworking toulonnais, le terme s’est progressivement rangé en arrière-plan, dans une simple fonctionnalité descriptive. Il est, parmi d’autres facettes de notre écosystème, l’un des support d’un territoire de liens et de transitions.
Interroger les mondes du travail
On parle souvent de l’animation des espaces de coworking. Derrière cette ambition, se dévoilent moult réalités tout aussi révélatrices des récentes évolutions. Tout comme le team building a dépassé le temps des séances de paintball et autres activités ludiques, le coworking s’est mu en révélateurs de nombreuses interrogations du monde du travail.
Qu’ils soient salariés ou indépendants, ceux qui viennent coworker, viennent consciemment rechercher une présence collective et, au moins inconsciemment, de nouvelles perspectives, d’autres réalités auxquelles se confronter.
Cette démarche est une mine d’or pour les entreprises qui veulent changer parce qu’elles savent que leur modèle réclame un nouveau souffle.
- Le coworking est un laboratoire R&D à faible coût d’investissement ;
- il offre un cadre de travail pour les équipes, dans un environnement valorisant la souplesse de la marque employeur ;
- il valorise le confort de vie du salarié qui choisit son lieu d’exercice et son rythme de vie.
Que l’entreprise encourage ou accompagne ses effectifs à fréquenter des écosystèmes de transition, elle a tout à gagner à s’offrir de nouvelles perspectives pour aborder un monde en changement constant.